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Au revoir Vassilis Alexakis

Publié le : 29/01/2021 12:41:53
Catégories : Découvrir la Grèce et la Messénie

Au revoir Vassilis Alexakis

Le 11 janvier 2021 la France et la Grèce ont perdu un fervent représentant de leurs cultures.

Dessinateur, journaliste, cinéaste et écrivain, auteur d'une vingtaine de romans doux-amers, teintés d'ironie et d'humour noir, à cheval entre ses deux cultures et ses deux langues le grec et le français.

C’est à Athènes, sa ville de naissance, qu’il est mort, à l’âge de 77 ans, le 11 janvier 2021.

Cultivé, espiègle, charmeur, plein d’humour, parfois grinçant mais doté du sens de l’autodérision sont les mots qui reviennent le plus souvent quand on évoque le nom de Vassilis Alexakis.

Vassilis Alexakis naît à Athènes le 25 décembre 1943. A l’âge de 17 ans, sans parler un mot de français il s’inscrit à l’École supérieure de journalisme de Lille. En 1968 il s’installe à Paris. Journaliste, dessinateur humoristique et chroniqueur, il signe dans les pages littéraires du Monde, de La Croix, intervient sur France Culture, puis écrit son premier roman, Le Sandwich, qui paraît en 1974.

L’œuvre de Vassilis Alexakis est partagée entre deux cultures. Selon les thèmes de ses livres, familiaux, fictionnels, ou fantaisistes, il choisissait la langue, grecque ou française, qui lui semblait la mieux adaptée au sujet et aux personnages. Ainsi pour son plus beau texte, La Langue maternelle, prix Médicis en 1995, décidait-il d’en commencer la rédaction en grec, pour la retraduire ultérieurement en français.

« Du coup, j’écris mes livres deux fois », expliquait-il.

"Je commence par la version qui correspond à mes personnages, à leur identité et à la géographie du roman", a-t-il évoqué à L'Orient Littéraire. "Puis je traduis cette version dans la seconde langue. Mais cette traduction est en réalité un enrichissement, un re-travail du texte original".

Passionné par les mots, officier de l'Ordre des Arts et des Lettres, commandeur de l'ordre du Phénix, médaille d'or de la Renaissance française (2017) de nombreux prix et distinctions ont jalonné son parcours.

La Clarinette, son dernier ouvrage, est publié en 2015. Dans ce texte, le romancier parle à la fois de la société grecque en plein marasme, de la mémoire du pays et de sa complicité avec Jean-Marc Roberts, son ami disparu.

Vassilis Alexakis aimait raconter des anecdotes puis s’arrêtait brusquement pour parler de la mort et la dessiner. Il n’avait pas trop de deux langues pour inventer ses histoires et célébrer sa passion des mots. Vous pouvez retrouver des extraits de ses interviews et interventions sur France culture dans les liens suivants :

https://www.franceculture.fr/litterature/vassilis-alexakis-ma-mere-faisait-du-perec-sans-le-savoir

https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/vassilis-alexakis-15

Vassilis Alexakis-source Paris Match Vassilis Alexakis- photo Paris Match

"La littérature a perdu un grand créateur, une voix indépendante, aimée et spéciale, (...) un écrivain qui a gagné l'estime de ses confrères et l'amour des lecteurs dans les deux pays entre lesquels il a partagé sa vie, la Grèce et la France", a déclaré la ministre de la Culture grecque Lina Mendoni citée dans un communiqué. 

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